Mintzkov "360°"
Originaire de Belgique et plus précisément d'Anvers, Mintzkov est une formation à cinq têtes qui sortait le mois dernier son second album en France puisque 360° fait déjà le bonheur des nos voisins belges depuis 2007. On aurait tôt fait de rattacher ces jeunots-là à la jeune et bouillonnante scène rock belge qui n'en finit plus de nous donner des prodiges sauf qu'ici, si il y avait une référence à chercher outre-Quiévrain, ce serait plus du côté de Deus que des Girls In Hawaii. Très influencé par les 90's dans son approche instrumentale, on sent au son des guitares noisy à souhait que planent les ombres de Placebo, des Smashing Pumpkins ou de Sonic Youth ("One Equals A Lot"). L'album démarre avec "Life After Fire", titre d'ouverture qui laisse deviner d'emblée une jolie voix masculine et des guitares menaçantes mais qui s'évertue à brouiller les pistes. "One Equals Love" qui lui succède est en effet très différent avec un beau travail sur les guitares et un chant féminin du plus bel effet qui vient s'entremmêler à son pendant masculin. Plus posé, "Return & Smile" joue la carte de la mélancolie à grand renfort de mélodie accrocheuse, le tout saupoudré d'electro. Arrive ensuite le titre éponyme "360°" qui, passé l'intro à la basse, fait rugir les guitares de ce morceau caractérisé par une liberté instrumentale joussive. "Ruby Red" voit le retour du chant féminin le temps d'un duo mélodique que le refrain propulse du côté des hymnes qui font chavirer les concerts. On ne s'attardera pas trop sur "Miles Ahead", plus anedoctique que ses prédécesseurs pour mieux apprécier "Let's Talk Things Over" et son chant Stipien et "The State We're In" où la basse mène la danse dans un univers sonore saccadé. Comme "Miles Ahead", "Title You" est moins aguicheur mais se pose en respiration avant un "Sugar Rush" plus inspiré et surtout un "Hitman" aux guitares incisives. Comme on le faisait dans les 90's, Mintzkov nous offre un petit ghost track, ici posé et riche en electro. Nous n'irons pas jusqu'à dire que ce second album est un sans fautes mais force est de constater que Mintzkov est une révélation que l'on découvre, une fois de plus, après tout le monde. Décidément, Belgium rules !
Kronic de Geoffrey - publiée le 29/10/2009
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